Publié le 12 mars 2021 par .

Produit de base de tous les jardiniers, aguerris ou débutants, ce substrat bénéficie d’une telle variété de choix qu’on ne sait trop auquel se vouer pour son potager. Pourtant, en lisant attentivement la composition de ces différents terreaux, on comprend vite quel est le meilleur pour cultiver fruits, légumes et plantes aromatiques. Suivez nos conseils pour faire le choix du terreau à intégrer dans votre potager ou pour faire vos semis.

Quelle est l’utilité du terreau au potager?

Le terreau est un substrat enrichi de matières organiques en décomposition et/ou de compost. C’est un support de culture et de plantation de végétaux qui y trouvent ce dont ils ont besoin pour s’épanouir. En tant que mélange équilibré, le terreau améliore et nourrit le sol et permet aux plantes de se développer. Pourquoi ? Pour commencer, le terreau offre aux végétaux les éléments nutritifs indispensables à leur bonne croissance.

utilité du terreau au potager

Ensuite, le terreau se veut un terrain favorable à un bon enracinement du système racinaire des végétaux. Il assure une bonne rétention d’eau afin que la plante soit parfaitement hydratée. Enfin, par sa légèreté, le terreau permet à l’oxygène et aux autres gaz utiles de bien circuler. Grâce à cette aération, les plantes ne s’asphyxient pas et l’air circule entre les racines.

Au vu des capacités du terreau, on comprend dès lors l’importance du bon choix.

De quoi est constitué le terreau?

Même s’il y a terreau et terreau, d’une façon générale, cet amendement est toujours constitué de matières organiques, de matières sèches et de minéraux adaptés à chaque usage. Sachant que la matière organique est la plus importante, la plus noble puisque c’est là que les végétaux puisent les éléments indispensables à leur croissance.

Donc, dans un terreau, on trouve :

  • De la tourbe blonde, brune ou noire. Cette tourbe, extraite des tourbières, provient de la sphaigne, une plante marécageuse, proche de la fougère, décomposée pendant des milliers d’années et fossilisée, qui a la capacité de retenir l’eau, l’air et les éléments nutritifs. Cet amendement organique hydrate et nourrit parfaitement la plante, il allège les sols lourds et bénéficie d’une forte stabilité et chimique. La tourbe, blonde ou brune reste l’élément de base du terreau mais sachez que l’extraction n’est pas sans conséquence sur les écosystèmes que sont ces tourbières qui qui ne se régénèrent pas ou peu. De même, l’extraction de la tourbe a un impact non négligeable sur la faune et la flore. Car les tourbières sont un berceau de biodiversité. La tourbe peut être remplacée par un mélange de compost, parfois préparé à base de matières forestières, d’écorces et de fibres de bois compostées, d’algues, de fumier.
  • Des écorces d’arbres broyées et compostées qui apportent une certaine légèreté au terreau. Elles permettent le drainage et empêchent l’étouffement des racines.
  • Des fibres végétales de bois ou de fibres de coco qui apportent du moelleux au terreau. Elles ne doivent pas dépasser 20 % du terreau.
  • Du fumier animal ou du compost végétal pour apporter la bonne dose de matières organiques où les plantes puisent les éléments nutritifs.
  • Des éléments minéraux tels que le sable, l’argile, la pouzzolane…qui régulent les besoins en eau de la plante et améliorent le drainage du sol. On peut également trouver de la perlite, une roche volcanique, ou de la vermiculite, une forme d’argile, qui allègent les mélanges.
  • De l’engrais à libération lente sous forme de petites billes.

Aujourd’hui, on trouve des terreaux qui contiennent peu ou pas de tourbe. C’est une alternative si vous voulez jardiner bio. Lisez donc bien les étiquettes…

Comprendre une étiquette de terreau

Vous êtes-vous déjà penché sur l’étiquette d’un sac de terreau ? Oui et vous n’avez pas tout compris ? Non mais vous ne demandez qu’à comprendre ? Outre la composition, on trouve différentes mentions.Toutes les explications…

  • Matière sèche et matière organique indiquées en pourcentage. La matière sèche désigne ce qu’il reste quand on enlève l’eau sur le produit brut. Plus le chiffre est élevé, moins le terreau est bon. Par exemple, un sac de terreau de 20 kg qui indique 38 % de matière sèche contient en fait 7,6 kg d’eau ! Le pourcentage de matière organique prête souvent à confusion suivant la façon dont il est calculé, soit à partir du produit brut, soit à partir de la matière sèche. Sans entrer dans des calculs compliqués, sachez qu’un important taux calculé sur la matière sèche doit vous alerter sur la qualité du produit.
  • La capacité de rétention d’eau, exprimée en ml/l, indique la capacité du terreau à retenir l’eau. Plus le chiffre est haut, mieux c’est!
  • La conductivité électrique : indiqué en milliSiemens/centimètre, il représente la salinité du milieu. Plus le chiffre est élevé, plus le terreau est riche en minéraux.
  • Le pH : c’est l’acidité du substrat. Un pH de 7 est neutre et le pH est compris entre 0 et 14. Plus le chiffre est bas, plus le milieu est acide.
  • Engrais NPK : trois lettres pour désigner l’azote, le phosphore et le potassium. Les trois chiffres indiquent les pourcentages. Pour favoriser l’enracinement, on choisit un taux plus important de phosphore (P) et pour la floraison et la fructification, un fort taux de potassium (K).

Quel terreau pour mon potager?

La gamme des différents terreaux est très vaste. Le choix se fait donc essentiellement par rapport à l’usage mais aussi suivant la nature du sol. Ainsi, pour votre potager, vous pouvez laisser de côté les terreaux spéciaux pour les cactus, les agrumes et les plantes méditerranéennes, les plantes d’intérieur, le gazon, les jardinières…ou encore la terre de bruyère qui ne sont pas adaptés au potager.

choisir le terreau pour mon potager

Si votre jardin en pleine terre bénéficie d’une terre riche et légère, il est inutile d’ajouter du terreau. En revanche, si la terre est lourde et pauvre, un apport de terreau est recommandé. Pour le potager au carré, un mélange de terreau de bonne qualité, de compost, de tourbe et de vermiculite est recommandé. Avec les réserves précédemment évoquées quant à la tourbe. Vous pouvez aussi utiliser une terre végétale additionnée de terreau, de compost et de fumier. Pour le potager, vous pouvez utiliser deux types de terreau :

  • Le terreau horticole : également appelé terreau potager, il est riche en humus et en matières organiques animales comme le fumier. Il apporte la juste proportion d’azote, de phosphore et de potasse, des nutriments incontournables pour la croissance des fruits et légumes. Il est particulièrement recommandé pour les terres sableuses. C’est un terreau relativement polyvalent qui peut aussi garnir les pots et jardinières.
  • Le terreau universel: c’est un terreau de plus médiocre qualité, moins riche. Il peut suffire pour une terre de jardin qui n’a besoin que de peu d’apports nutritifs. C’est un produit de base passe-partout dont la qualité dépend du prix.

Si vous décidez de faire vos propres semences, bouturages et repiquages en godets ou en plaques, investissez dans un terreau pour semis et repiquage. Très aéré de par son apport de perlite, il évite aussi la prolifération des bactéries et champignons alors que la terre de jardin est très exposée aux maladies et parasites. Il est surtout très léger pour faciliter la levée des graines.

Comment reconnaître un bon terreau?

Parce qu’il est conditionné en sac, il est difficile de toucher le terreau avant de l’acheter. Pour autant, lorsque vous ouvrez le sac, le terreau ne doit dégager aucune odeur nauséabonde. Il doit présenter une couleur sombre, presque noire. Prenez ensuite une poignée en main et serrez. Si le terreau forme une boule compacte, il est de piètre qualité.

En effet, le terreau doit présenter une granulométrie fine et ne pas laisser apparaître de gros morceaux de débris mal décomposés. En France, tous les terreaux affichent la norme NF-U-44-551.

A lire également : Pourquoi et comment utiliser son terreau potager ?

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